La chercheuse au CRCHUM et professeure au Département de neurosciences de l’Université de Montréal, Christine Vande Velde, obtient 1,785 millions de dollars pour financer deux projets de recherche sur la sclérose latérale amyotrophique (SLA).
La population mondiale a été sensibilisée à cette maladie incurable il y a plus d’un an, avec le défi du Ice Bucket Challenge, ou défi du seau d’eau glacé. L’argent récolté grâce à cette campagne permet maintenant un investissement de 15 millions de dollars dans la recherche au Canada, une somme qui représente dix fois les subventions annuelles passées.
Les sociétés SLA à travers le Canada ainsi que le Programme de recherche de la SLA Canada, en partenariat avec la Fondation Brain Canada et le fonds de recherche sur le cerveau du Canada, ont annoncé le financement de 34 projets de recherche et 56 chercheurs issus de 15 universités au pays.
Christine Vande Velde obtient une part importante ces investissements. Elle est récipiendaire d’une bourse d’équipe translationnelle Arthur J. Hudson de 1,69 millions $ pour un projet de recherche sur la façon dont la formation anormale des granules de stress chez les patients atteints de la SLA affecte leurs motoneurones et sur le potentiel de la découverte à ralentir la progression de la maladie. Elle dirigera le groupe formé de Guy Rouleau (Institut et hôpital neurologique de Montréal), Avi Chakrabartty (University of Toronto), Michael Strong (Western University) et Robert Bowser (Barrow Institute – Arizona). Elle obtient également une subvention à la découverte de 100 000 $ pour un second projet de recherche.
« La recherche sur la SLA a beaucoup progressé au cours de la dernière décennie. Ces investissements en recherche aideront à explorer davantage de solutions contre cette maladie complexe », a déclaré Christine Vande Velde a l’occasion d’une conférence de presse.
Les travaux de Christine Vande Velde cherchent à comprendre les mécanismes cellulaires à l’origine de la SLA. À l’aide de cultures de cellules et de modèles animaux, elle étudie deux gènes principaux : SOD1 et la TDP-43, connus pour leurs mutations dans les cas de SLA familiale. On soupçonne qu’ils jouent un rôle plus large dans les cas de SLA sporadique.
Les organismes subventionnaires et les chercheurs se donnent l’objectif de rendre cette maladie traitable d’ici 2024. La SLA touche environ 3000 personnes au Canada.